Arwen Næstra
“La vie d'un loup est la mort des moutons.”
“La vie d'un loup est la mort des moutons.”
Elfe
Femme
Eau
86 ans
190 cm
Ordre élyséen
Luxure
Neutre
Mauvais
Névrosisme Tendance à ressentir facilement des émotions négatives telles que l'anxiété, la colère, le désespoir...
Attitude souvent traduite par de l'agitation, du stress, du pessimisme et de la méfiance pouvant dans des cas extrêmes se transformer en paranoïa.
Agréabilité Tendance à être compatissant et coopératif. Importance accordée à la bonne entente avec les autres au détriment de la force de caractère, de l'inflexibilité des opinions et de la capacité à imposer une décision.
Conscienciosité Importance accordée à l'organisation et la planification au détriment de la spontanéité.
Les personnes consciencieuses ont tendance à apprécier le prévisible, l'exactitude et tendent vers le perfectionnisme dans leur travail.
Extraversion Importance accordée à la compagnie des autres et aux interactions sociales.
Une personne extravertie a tendance à rechercher la stimulation et à accorder une importance particulière à sa vie sociale.
Ouverture Appréciation
de l'art, de l'émotion, de l'aventure, des idées peu communes ou des idées nouvelles, curiosité et
imagination au détriment de la tradition.
Description mentale
Cynique
Démoniaque
Tentatrice
Corrompue
Mortelle
La dualité du comportement de l’elfe aurait dû la faire sombrer dans la folie, tout comme effleurer les abysses, mais Arwen a su dompter cette aliénation pour cultiver sa dépravation. Néanmoins nul ne peut s’extirper intact du néant et sa démence se caractérise par une perte complète de tout sens moral ou empathie. Elle ressent un plaisir intense quand une de ses proies sombrent dans la perversion pour alimenter par leur colère, leur luxure, leur gourmandise, leur orgueil… l’appétit infini de son maître.
Elle-même s’adonne avec délectation à l’infamie, débauchant et corrompant tout ce qu’elle touche, ressentant l’extase à chaque fois que sa lame colérique s’enfonce dans un corps que la vie abandonne, admirant les dernières suppliques des créatures agonisantes avec fascination. Sa jouissance devient extrême quand elle enchaine un être à ses pieds, souillant son âme avec perversité, plongeant les individus au cœur même des abysses, les avilissant à leur propre désir enfoui au cœur de leur esprit, jusqu’à les rendre esclaves de leurs fantasmes qu’elle réalise tel une succube pour les lier à elle avant de les laisser sombrer dans la dépendance. Les incitant aux pires infamies dans l’espoir, souvent vain, d’obtenir de nouveau ses faveurs.
Si plusieurs péchés peuvent la caractériser c’est la colère qui l’emporte sur tous les autres, telle une mer bouillonnante qui la submerge régulièrement. Une haine profonde brule en elle, une haine de la société actuelle, une haine envers l’hypocrisie des êtres se parant des atours de la morale pour la juger, une haine qui la consume lentement. Quand le ressac devient plus intense, que la tempête fait s’effondrer la falaise de sa raison, son courroux s’abat sur ceux ayant pu lui déplaire, les faisant souffrir graduellement avant de les achever brutalement.
Elle-même s’adonne avec délectation à l’infamie, débauchant et corrompant tout ce qu’elle touche, ressentant l’extase à chaque fois que sa lame colérique s’enfonce dans un corps que la vie abandonne, admirant les dernières suppliques des créatures agonisantes avec fascination. Sa jouissance devient extrême quand elle enchaine un être à ses pieds, souillant son âme avec perversité, plongeant les individus au cœur même des abysses, les avilissant à leur propre désir enfoui au cœur de leur esprit, jusqu’à les rendre esclaves de leurs fantasmes qu’elle réalise tel une succube pour les lier à elle avant de les laisser sombrer dans la dépendance. Les incitant aux pires infamies dans l’espoir, souvent vain, d’obtenir de nouveau ses faveurs.
Si plusieurs péchés peuvent la caractériser c’est la colère qui l’emporte sur tous les autres, telle une mer bouillonnante qui la submerge régulièrement. Une haine profonde brule en elle, une haine de la société actuelle, une haine envers l’hypocrisie des êtres se parant des atours de la morale pour la juger, une haine qui la consume lentement. Quand le ressac devient plus intense, que la tempête fait s’effondrer la falaise de sa raison, son courroux s’abat sur ceux ayant pu lui déplaire, les faisant souffrir graduellement avant de les achever brutalement.
Dans le creuset de son âme, elle a su se créer une personnalité en adéquation avec la société, refoulant ses aspirations profondes pour présenter une image respectable. Ceux qui la croisent dans ses riches atours ne peuvent qu’être subjugués par sa prestance et sa noble éducation. Raffinée et diplomate, elle sait utiliser les mots et l’argent pour convaincre ses interlocuteurs, marchandant avec plaisir pendant des heures au sujet des affaires ou simplement pour échanger sur les orientations politiques à venir. Se mêlant à la haute société dans chaque ville où elle passe, son franc sourire irradiant son visage, elle est une femme avenante et soucieuse de bien-être de ses hôtes et partenaires.
Rapport du sergent-chef de l’armée régulière d’Alcazar :
Lady Næstra est une femme pleine de ressources qui a su s’intégrer à la vie des Saccages Soleil, apprenant nos us et coutumes qu’elle respecte. Elle ne rechigne pas à fouler le sable de l’arène pour enchainer les duels même si avec le temps peu d’adversaire ose encore la défier au vu du taux de mortalité parmi ceux-ci. Loin du caractère souvent hautain de sa race, elle est humble et avenante, se souciant des besoins de notre peuple. Une importante donation auprès des autorités de la ville lui a permis d’obtenir le droit de commercer sur la place aux esclaves. Elle échange principalement cette marchandise mais aussi parfois des minéraux de qualité et contre nos épices et nos ressources en Anima.
Lorsqu’elle est en ville, la haute société semble enchainer les soirées mondaines où elle présente de nombreux mets et esclaves de qualité pour le plaisir de tous.
Rapport du Porte-Cendres d'Yggdrasil :
Lady Næstra est une elfe de petite noblesse d'Yggdrasil au passé trouble. La mort suspecte de l’Aube de la Garde de pierre lui valut un bannissement de 20 ans de notre cité malgré l’absence de preuves concrètes. Depuis la levée de la sanction, elle ne passe que rarement dans la cité, ses venues au sein de sa demeure familiale n’étant souvent liées qu’à des affaires commerciales. S’étant lancé dans le bas métier de marchande, elle achète nos productions de vins et de victuailles et nous fournit du minerai, des épices et surtout de l’Anima. Ses affaires lui permettent de se lier avec plusieurs familles influentes de la cité, amenant une demande du palais royal de la surveiller à chacune de ses visites. De nombreuses rumeurs circulent à son sujet concernant sa participation à des orgies et à des affaires criminelles mais les preuves manquent pour lui interdire l’accès à la cité. Nous œuvrons pour infiltrer sa demeure et récolter des données.
Rapport du capitaine de la milice de Springcrest :
Lady Næstra est une dame de qualité, une grande noble à n’en point douter. Cette elfe est une marchande expérimentée qui s’est fait connaitre dans la cité via les échanges commerciaux, achetant du minerai contre du vin de qualité. J’ai moi-même reçu quelques bouteilles en cadeau pour l’avoir aidé à s’installer. C’est une femme avenante et généreuse, finançant un orphelinat dans la basse ville où elle se rend de temps en temps. Elle a eu quelques démêlées avec un gang criminel dans les premiers temps mais ils finirent tous morts, j’ai bien entendu fait classer l’affaire, qui peut se soucier de la disparition de quelques gredins. Depuis elle a ouvert une taverne de qualité qui fait aussi maison close, « Au diamant noir », drôle de nom mais les mineurs disent que c’est une pierre précieuse rare valant une fortune. La noble dame m’a accordé l’accès à ce lieu où j’aime passer des soirées entre l’alcool, les tables de jeux et les prostituées de luxe.
Certaines rumeurs parlent d'elle comme une criminelle mais comment une femme aussi bien éduquée, belle et généreuse pourrait être une criminelle?
Rapport d’un contrôleur portuaire de Port Augure :
Lady Næstra est une nouvelle venue qui passe de temps en temps dans la ville pour des échanges commerciaux. Elle paie la taxe au Grand Gris pour être tranquille donc j’évite de trop contrôler ses trafics. Elle vient parfois uniquement pour rencontrer des capitaines pirates de la cité, ils ne doivent pas s’ennuyer avec elle, faut dire que la dame est rudement jolie et je ne dirai pas non à des galipettes avec elle.
A ce sujet, je l'ai vu l'autre jour avec l'elfe Lilith et elles semblent proches, un peu trop à mon goût. Mais je vais éviter de trop investiguer, leurs affaires semblent bénéficier de l’accord du chef et je ne tiens pas à disparaitre.
Description physique
Feat : Image.IA - elf assassin
Lady Næstra est une elfe difficilement oubliable. Particulièrement grande, sa démarche assurée et gracieuse laisse transparaitre son sens de l’équilibre et son agilité inhérente à la combattante qu’elle est. Un observateur attentif pourra observer que ses pieds effleurent à peine le sol, les talons gravitant en apesanteur, apte à réagir promptement à la moindre menace, perpétuellement parée à l’affrontement. Lorsqu’elle se retrouve dans une confrontation armée, c’est une panthère à la souplesse et à la vivacité hors du commun qui s’élancera sur ses adversaire, esquivant avec légèreté les attaques pour fondre mortellement sur ses proies.
Coquète, son visage est maquillé avec soin, ses lèvres rouges assorties aux braises illuminant ses pupilles. Un maquillage sombre autour des yeux accentue le contraste avec ses iris qui semblent prête à s’embraser. Ses traits semblent figés dans le temps, aucune ride ni aucune marque de vieillesse n’apparaissent sur le visage elfique pourtant un œil aguerri devinera à son regard l’expérience des décennies. Une longue chevelure couleur de jais recouvre ses épaules, virevoltant au vent avec élégance. Son teint nacré est inhabituel pour une elfe, apportant un contraste saisissant avec ses cheveux. Elle possède un charme naturel auquel il est difficile de résister.
Ses habits luxueux sont taillés sur mesure pour mettre en valeur sa silhouette elfique. Le cuir de sa tenue est teint d’un noir bleuté, au diapason de sa crinière. De nombreuses décorations ostentatoires et dorées illuminent son armure, mélange détonant faisant ressortir avec subtilité ses formes tout en spécifiant à ses interlocuteurs qu’elle possède les moyens de s’acheter les meilleurs artisans. Une fine épée à sa hanche et une dague à sa ceinture sont forgés dans un métal sombre, sobres ses armes semblent d’excellente qualité. Sa robe fendue sur l’avant lui permet de courir ou combattre sans être entravée.
Lors des soirées mondaines ou des rencontres politiques, elle porte une robe longue échancrée de couleur bleu marine, quelques liserés dorés dessinent des arabesques discrètes au niveau de la poitrine de la jeune femme, attirant le regard des personnes qui l'entourent. Un fin sourire en permanence aux lèvres, elle ne dissimule pas sa volonté de séduire ses interlocuteurs même si les observateurs les plus aguerris sentiront un profond malaise malgré la beauté envoutante de la demoiselle.
Lorsqu’elle endosse sa tenue de fléau de la cabale, Arwen semble provenir d’un cauchemar lugubre, où les ténèbres dévoilent un être malveillant venu asservir des âmes. Là où Lady Næstra possède un charisme solaire, la cabaliste Arwen incarne un charisme glacial. Pour autant il sera difficile de détacher les yeux de l’ange démoniaque qui s’avance telle une ombre pour appliquer froidement la sentence de la chasse sauvage ou qui dans un souffle chaud fait s'effondrer toute résistance pour vous enchainer à elle éternellement.
Sous l’astre lunaire sa peau de nacre semble irréelle, ses yeux s’assombrissent, l’orange s’entourant de carmin pour rappeler le tribut de sang qu’elle vient réclamer. Aucun sourire amical mais une satisfaction malsaine se dessine sur ses lippes quand ses lames pénètrent le corps de ses victimes et que leur dernier souffle s’efface. Sa chevelure disparait sous une épaisse capuche noire, l’elfe revêtant une armure sobre ornementée de symboles argentés qui reflètent la lueur polaire de la nuit.
Sans son armure, le fléau devient succube, ses formes elfiques se déhanchant avec élégance sous la lueur de quelques bougies, son ombre derrière elle dansant au gré des lueurs blafardes semblant prendre une forme démoniaque avant de correspondre de nouveau à l'être qui se dresse devant vous. Sa longue chevelure semble prendre vie, flottant au niveau de ces épaules, pendant que son regard impérieux vous incite au silence, ses doigts effleurent votre joue sans que vous puissiez réagir, faisant doucement de vous son esclave pour votre plus grand plaisir.
Histoire
Occupation : Héritière de la famille Næstra / Femme d'affaires / Fléau de la Luxure
La jeunesse d’Arwen fut paisible et heureuse au cœur de la cité d’Yggdrasil. Sa naissance au sein d’une famille de petite noblesse sur le déclin amena une vague d’espoir pour ses parents qui choyèrent la jeune fille. La maisonnée Næstra pouvait s’enorgueillir d’un passé glorieux et ancien, comme officier au sein de l’Ordre Solaris ou conseiller de la famille royale, mais des revers politiques au fil des siècles et une mortalité surpassant la natalité finirent par assombrir l’avenir de cette famille.
Son père, Aube de la Garde de Pierre, s’évertua à lui fournir une éducation martiale complète pour préparer sa fille à prendre sa relève au sein de l’Ordre Solaris dans l’objectif de perpétuer la tradition familiale. Sa mère, mage émérite, inculqua à la fillette l’attrait des sciences magiques et l’étiquette inhérente à la vie au sein de la cour royale. Au cœur de l’attention et couvert d’amour, elle vécut ainsi pendant une décennie au sein de la cité elfique. Jeune héritière aimée, choyée, vivant une enfance dorée et heureuse.
Après plusieurs années de tentatives infructueuses, ses parents furent heureux de lui apprendre qu’elle allait bientôt avoir un petit frère. Dans un premier temps elle fut heureuse de cette nouvelle et attendit avec impatience la venue de cette nouvelle vie. Rapidement elle déchanta, son jeune frère accapara l’attention de ces parents, principalement de sa mère qui ne s’occupa plus d’elle. Cela créa en elle de la frustration et de la colère, en aucun cas elle ne voulait partager avec ce nouveau venu l’amour que lui prodiguaient ses géniteurs. Elle commença à mener la vie dure à son jeune frère, s’en prenant à lui régulièrement, prenant plaisir à cela.
Vers la fin de son adolescence, elle fut introduite au sein de la cour elfique où elle découvrit une rigidité et une ambiance qu’elle jugea archaïque et dépassée. Les nobles elfes n’évoluaient pas, s’opposant à toute évolution et à tout progrès au nom des traditions ancestrales. Là où son jeune frère s’adapta facilement à la vie au sein de la cour, elle n’arrivait pas à entrer dans le moule, évoluant à contre-courant dans cet univers qui n’autorisait aucune diversité ou folie.
Elle trouva refuge auprès d’une confrérie de jeunes nobles comme elle, souhaitant révolutionner le monde au détour de soirées riches en discussions. Réactionnaire, elle ne cachait plus son désir de voir la société elfique évoluer, rejoignant les courants de pensées extrémistes qui souhaitaient voir les elfes dominer l’ensemble du monde, jugeant les autres races indignes et pathétiques. Malheureusement ils furent ignorés et le mépris des autres membres de la noblesse les isolèrent de la société.
Ce petit groupe s’aventura alors dans l’expérimentation de nouvelles tendances pour échapper à leur réalité, comme la drogue ou les orgies masquées. Pour dissiper l’ennui et par provocation envers leurs ainés moralisateurs, ils s’amusèrent à repousser leurs limites au fur et à mesure. S’adonnant à la dépravation au détriment de sa vie familiale, elle s’éloigna progressivement de ses parents qui ne cachaient plus leur déception à son encontre. Au cœur des ébats elle apprit à maitriser l’art du plaisir, s’adonnant à la jouissance et à la perversion avec délectation, apaisant sa colère au cours de ces moments.
Une décennie se passa et elle commença à maitriser sa colère, endiguant les crues pour éviter les altercations tout en s’investissant concrètement au sein de la cour. Les rêves de jeunesse s’évanouissent et le pragmatisme l’incita à endosser son rôle au sein des jeux de pouvoir pour maintenir la position de sa famille. Elle prit ses distances avec son ancien groupe qui continuait de s’abrutir sous les drogues de plus en plus fortes, Arwen refusait de devenir un insecte amorphe attendant sa fin sans combattre, de voir cette société vaincre dans le silence sa différence.
Elle intégra la garde de pierre où son habileté pour le combat faisait d’elle la digne héritière de son père. Elle travailla avec acharnement pour obtenir le respect de son père et des autres membres de la garde. Ses talents d’escrimeuse furent rapidement reconnus même si elle enchainait les blâmes pour ses emportements lors des duels qui amenaient un lot de blessures importants pour ses partenaires. Son père couvrit ses dérapages et elle put ainsi se hisser dans la hiérarchie de la garde de pierre.
De ses anciens abus, elle ne gardait que son appétence pour l’alcool et le sexe, mariant souvent les deux au détour de soirées où elle aimait inviter de jeunes membres de la garde pour les initier aux plaisirs réprouvés par les mœurs de la société elfique. Elle s’amusa à pousser à l’adultère des hommes et des femmes, appréciant de voir l’hypocrisie se déchirer sous les pulsions qu’elle pouvait insuffler uniquement par quelques mots ou gestes. Elle n’hésita pas à partager la couche de plusieurs officiers adultères pour favoriser son ascension, prenant goût au pouvoir que ces pratiques pouvaient lui conférer.
Son frère finit par intégrer la garde mystique, de nouveau en concurrence elle refusa de partager sa vie avec cet intrus. Elle s’arrangea pour infléchir le supérieur de son frère Elwë afin qu’il soit envoyé en garnison sur la frontière occidentale malgré son manque d’expérience. Trois ans plus tard il perdit sa jambe droite dans une escarmouche avec des contrebandiers et fut révoqué de la garde. Arwen, au lieu de s’en vouloir, jubila et savoura le fruit de ses manœuvres machiavéliques.
Sa mère comprit la machination et s’éloigna d’elle, s’arrangeant pour que de nombreuses portes dont celle de l’école de magie lui soient fermées. Son frère changea d’orientation et pris la voie des juristes, vouant une vive rancœur envers sa sœur. Seul son père refusa d’écouter les accusations de sa femme, arguant que leur fille ne pouvait pas avoir ourdit une telle ignominie. La famille se déchira et ses parents se séparèrent après deux siècles de vie commune.
Lorsque son père quitta sa fonction d’Aube de la Garde de Pierre, il proposa logiquement sa fille pour le remplacer. Sa réputation comme guerrière n’était plus à faire et sa capacité à diriger des troupes avait permis plusieurs victoires lors d’affrontement aux frontières du royaume elfique. Le Haut-Soleil lui préféra un jeune noble pour revêtir la fonction d’Aube. Peut-être avait-il pu discerner la part d’ombre dans le cœur d’Arwen ou simplement une décision politique visant à favoriser un individu de meilleur lignage. L’élu n’eut jamais le temps de prendre son poste, la veille de la cérémonie d’investiture il fut retrouvé nu et égorgé dans sa chambre.
Aucune preuve ne fut retrouvée mais les soupçons dirigés vers Arwen suffire à l’ouverture d’un procès contre elle. Son propre frère se prononça contre elle, de vieux dossiers concernant son adolescente réactionnaire furent présentés, plusieurs de ses amants et amantes vinrent témoigner de son comportement contraire à la bonne morale elfique. La sentence fut son bannissement pour 20 ans de la cité. A l’âge de 46 ans, après 30 ans dans l’armée d’Yggdrasil elle se retrouvait apatride.
La stupeur de la sanction laissa la jeune femme abasourdie, être bannie faisait d’elle une paria. La brutalité de son application l’empêcha de s’y préparer, escortée jusqu’à la frontière occidentale, où elle fut abandonnée. Avisant l’étendue de sable devant elle, elle sut que son frère était surement à l’origine de la célérité judiciaire ainsi que dans le choix du lieu. Elle n’avait pu se préparer convenablement, n’ayant eu que quelques heures pour organiser la suite. Elle emmenait avec elle deux chevaux, quelques tenues dont son armure de combat, ses armes et des vivres. Toute l’injustice de la sanction attisait sa colère, elle n’avait laissé aucune trace et n’aurait pas dû être spolié du titre d’Aube de la Garde de Pierre. Ils espéraient tous qu’elle disparaitrait dans les affres du désert mais elle allait revenir pour se venger. Elle se promit de voir un jour Yggdrasil s'embraser, en attendant elle décida de renier ses origines et prit le nom « Siriël », dissimulant sa véritable identité.
Après quelques jours de voyage elle finit par arriver dans la cité d’Alcazar où elle découvrit une autre culture, supportant mal la chaleur ambiante. Une coutume fit écho au besoin d’évacuer sa colère, les combats en arène. Elle passa ainsi quelques années à fouler le sol du Colysée comme gladiatrice, se faisant une solide réputation de duelliste. Ses exécutions sanglantes et violentes qui faisait d’elle une paria à Yggdrasil, lui valait dans cette cité d’être adulée par les spectateurs. Outre le sinistre plaisir que cette activité lui octroyait, elle garantissait ses finances, lui permettant de vivre dans l’opulence. Néanmoins après huit années de ce mode de vie, elle voulut explorer le monde, découvrir d'autres moyens d'étancher son âme. Elle voyagea à bord d’un modeste navire à travers les mers en direction du nord.
Elle s’installa six années à Springcrest où elle apprit l’art du marchandage et du commerce, découvrant le pouvoir de l’argent. Au cœur de la cité où l’avarice et la luxure régnaient en maître, elle s’adonna à ses penchants pervers avec délectation, expérimentant auprès des prostituées des pratiques de plus en plus extrêmes avant de les appliquer auprès des riches négociants. Elle découvrit qu’elle ressentait une profonde jouissance à entrainer les êtres vers la perversion, les poussant à s’enfoncer toujours plus dans le vice auprès d’elle. Arwen devient une organisatrice de soirées où la dépravation était le maître mot, de nombreux hauts fonctionnaires et marchands participant sans se rendre compte qu’ils se faisaient piéger dans la toile ténébreuse que l’elfe tissait lentement. Quand elle se lassa de cette vie, elle reprit la mer pour se diriger vers la cité où la morale n’existait pas, Port Augure, en quête de son destin.
Port Augure… croisée des chemins entre pirates, assassins, contrebandiers où aucune loi autre que celle de la violence n’existe. Tous ceux que l’amour du crime et l’avarice engendrent viennent échouer sur cette sombre falaise. Arwen s’immergea dans l’ambiance de la cité portuaire, s’embarquant totalement dans ce mode de vie. Elle proposa ses services comme assassin, améliorant sa précision au fur et à mesure des cadavres jonchant sa route. Elle apprit comment se dissimuler dans les ombres au point d’être indétectable, véritable ange de la mort surprenant ses proies avant de les suriner. Son expérience comme duelliste lui sauva la vie plus d’une fois, les adversaires dans la cité portuaire étaient rusées et adroits, la moindre erreur est synonyme d’éviscération. Arwen embrassa la carrière d’assassin et pirate pendant neuf années, défiant le temps et la mort à chaque fois que sa lame tranche le fil d’une vie, naviguant parfois au sein d’équipage pour piller les routes commerciales.
Une existence peut s’effondrer en quelques secondes ou au contraire se révéler au détour d’une rencontre. A 69 ans, Arwen ne s’attendait pas à rencontrer son destin quand sa proie lui échappa, encore moins quand la dague vient mordre la peau d’albâtre de son cou. Une perle carmin coula lentement le long de sa gorge mais le fer ne termina pas sa mission, elle était encore de ce monde.
Elle plongea son regard dans les yeux de son agresseur et fut happé dans un univers inconnu, où les ténèbres recouvrent tout. Sa rencontre avec l’apôtre du Confesseur fut une révélation, la voix de l’être s’infiltra en elle, murmurant de sombres promesses. Il ne fallut pas beaucoup d’effort pour convaincre l’elfe de rejoindre la cabale, elle avait déjà un pied dans les abysses et ce qu’elle effleura au sein du néant l’attira irrémédiablement. C’est au cœur du vide, dans les ténèbres glaciales, qu’elle se sentait entière. Toute son existence précédente lui parut futile, son destin lui apparaissant comme une évidence…
L’apotre lui présenta la chasse sauvage, lui proposant d’intégrer la cabale. Colère, Luxure et Orgueil se confrontèrent pour déterminer celui qui aurait la primeur de son existence. L’être ténébreux lui expliqua qu’elle pourrait apporter sa pierre au trois mais que sa capacité à manipuler les êtres, à corrompre ces proies et éliminer les opposants sans compter son titre et sa fortune familiale seraient des atouts pour la cabale comme Fléau de la luxure. Son aptitude à entrainer dans la perversion ceux l’entourant et de les asservir à elle par leur dépendance au vice était un atout pour la Chasse Sauvage.
Pour la première fois, Arwen se sentit libre… libre d’être elle-même… libre d’être ce qu’elle voulait… elle accepta le contrat obscur. Elle allait s’affranchir de toute morale, de toutes règles dictées par la société pour vivre pleinement, pour se repaitre de la déchéance des autres, pour se délecter de la dépravation qui serait désormais ses atours. Elle allait œuvrer à la victoire de son nouveau maître en corrompant les dirigeants, en répandant la dépravation et en enchainant les êtres aux ténèbres… son réseau serait une toile d’araignée tissée en l’honneur du Confesseur.
Pour réaliser son œuvre elle devait obtenir titre et fortune, elle avait amassé depuis son exil une importante quantité d’argent mais cela ne suffirait point à l’édification de son œuvre. Après vingt-trois ans loin de sa contrée natale elle retourna à Yggdrasil, abandonnant l’identité de « Siriël » pour reprendre son prénom de naissance sous les conseils du fléau Aliénor, bénéficiant de sou soutien dans sa tâche. Elle retrouva son père, désormais vieux et solitaire, avec qui elle s’installa pour renouer les liens familiaux entre lui. La maladie se déclara peu de temps après, une toux sombre qui affaiblissait le vétéran de jour en jour. Les médecins elfes ne surent d’où venait ce fléau et ils étaient dans l’incapacité de le soigner. Arwen veilla alors sur son père, le soutenant et lui prodiguant avec attention des soins palliatifs. Après quelques mois la vie du pauvre homme ne tenait plus qu’à un fil et sur son lit de mort, Arwen su le convaincre de déshériter son fils indigne. Moins d’une saison après, son père rendit l’âme, laissant l’intégralité de la fortune familiale, la demeure ancestrale ainsi que son titre à sa fille.
Son père était la seule personne dans ce monde auquel elle avait pu tenir et son sacrifice éteignit la dernière lueur de bonté dans l’âme de la femme. Elle enterra dignement cet homme comme pour ensevelir définitivement son passé et son enfance, telle une renaissance douloureuse. Elle plaça entre les mains de son père un ultime message pour se délivrer de toute culpabilité.
« La fin de tout approche et tu n’as pas à vivre cela. Je vais en enfer mais ne me juge pas cher père et n’en soit pas meurtri, c’est ma volonté. Tu m’as appris que le feu permettait à une vieille forêt de renaitre… je vais appliquer cette leçon pour ce vieux monde. Je vais l’embraser et le pousser dans les flammes de l’enfer pour éradiquer la société moribonde. De ce sacrifice naitra un nouvel ordre, affranchi des chaines des traditions et de la morale, où vivre ne sera pas un crime, où assouvir ses désirs ne sera pas un péché…
Puisses-tu être en paix. Ta fille. »
Arwen partit directement de la cité elfique pour entamer sa mission. Elle avait appris avec l’âge que la confrontation frontale n’aurait aucune chance de fonctionner tant que la cabale n’aurait pas un net avantage. Elle décida de se créer une personnalité respectable et endossa le masque de Lady Næstra, marchande et diplomate elfe. Elle allait bâtir un empire qui servirait de support à ses activités pour la Cabale. Elle consolida ses positions dans la cité elfique en s’assurant l’allégeance de quelques personnes influentes, les enchainant à la perversion au creux de son lit. Empruntant la même route que lors de son exil, elle élimina ceux qui avaient pu la connaitre par le passé, créant des réseaux d’agents dans chaque cité pour étendre son emprise. Il lui fallut une dizaine d’année pour que son entreprise porte ses fruits, lui apportant une respectabilité dans les différentes capitales au prix de nombreuses donations. Elle parvient à subvenir au besoin financier de ses opérations en dégageant des bénéfices via le commerce et le trafic humain, la chair fraiche se monnayant telle des pierres précieuses.
Elle décida de prendre le contrôle de la cité criminelle de Springcrest et s’y installa. Elle corrompit les autorités sur place, distribuant les cadeaux selon les désirs de chacun, dépravant les individus les plus influents en les invitant régulièrement à des soirées où la luxure est le maître mot. Elle investit dans une auberge au centre de la ville, qu’elle agrandit et aménagea en un complexe dédié aux vices, « Au Diamant Noir ». Certains groupes criminels s’opposèrent à elle et avec le soutien du fléau de la colère, elle élimina les menaces et obtient l’allégeance des survivants, devenant la baronne du crime de la cité nordique. Derrière les activités légales se dissimulent des trafics d’êtres humains, de la corruption de personnalités influentes, de l’élimination d’opposants, de la prostitution servant son réseau de renseignement… étendant son réseau petit à petit, recrutant pour infiltrer les autres cités.
Pendant un séjour à Frostwolf où elle investissait dans diverses affaires, elle rencontra un autre membre de la Chasse Sauvage, une elfe de l’orgueil, Lilith. Les deux femmes s’entendirent et travaillèrent ensemble pour accroitre chacune leur réseau, devenant amante au gré des rencontres. Cette dernière lui présenta un projet intéressant, elle voulait créer à Port Augure une plateforme centrale pour ses diverses activités de contrebande. Arwen y vit une opportunité et contacta Aliénor pour obtenir le soutien nécessaire à cette opération, la piraterie et la contrebande pouvait financer la cabale tout en lui assurant une rentrée régulière en esclave.
Après dix-sept années à œuvrer pour la cabale, elle est fière de ce qu’elle a construit, répandant la dépravation partout où elle passe, nourrissant l’orgueil, la gourmandise, l’envie, l’avarice, la luxure, la colère de ceux qu’elle croise pour sustenter l’appétit sans fin de son maître... proposant des contrats aux âmes en déperdition ou en quête de plaisirs interdits pour leur octroyer le fruit de leur fantasme et une fois qu’il avait mordu dedans, les assujettir dans les ténèbres afin d'accroitre son influence, elle même voguant définitivement dans les abysses.
Réputation
Springcrest : une cité qu'elle apprécie pour sa dépravation. Elle y possède une maison close et un orphelinat. Cette ville est le cœur de ses opérations et elle y contrôle l'activité criminelle.
Yggdrasil : ville dont elle est native. Appartenant à la petite noblesse de la cité, elle y possède une demeure familiale.
Port Augure : elle y passe de temps en temps pour affaires et en profite pour passer du temps avec Lilith.
Alcazar : elle s'y rend de temps en temps pour affaires et pour organiser des soirées où la dépravation est le maître mot.
Qui tire les ficelles ?
Pseudo : Askelaad
Comment avez-vous connu le forum ? Le bouche à oreille.
Qu'est-ce qui a motivé votre inscription ? La qualité du RP.
