La Geste du Nibelürn
Cette geste transmise oralement de génération en génération parmi les conteurs de la tribu de Nör devint la pierre fondamentale du culte du Nibelürn. Ces géants existaient-ils vraiment ? Cet étranger était-il vraiment un héros ? Nul ne pouvait l'affirmer. Mais les Norrois y croyaient tant qu'ils le vénéraient, lui qui avait empli leurs coeurs de courage et d'espoir. Désormais, ils brandirent leurs armes en son nom et chantèrent ses louanges. Ils bercèrent leurs enfants de cette Geste qui leur apporterait sérénité et valeur jusqu'à la fin.En des temps immémoriaux régnaient dans les montagnes du Nord les Géants du Froid. Aussi hauts que la plus haute tour construite par les Hommes, leurs pas faisaient trembler la terre et leurs cris provoquaient des blizzards. Les villages au pied de la montagnes durent fuir leurs foyers dès lors qu'une avalanche menaçait de se déverser sur eux, car les habitants savaient que ces monstres belliqueux assoiffés de sang allaient fondre sur eux. Ces hommes, ces femmes et ces enfants auraient pu abandonner ces terres et trouver un havre de paix loin des Géants, mais ils étaient attachés aux vallées du Nord, ils refusaient d'abandonner ce qui leur était cher. Alors un cycle fait de silence et de tonnerre glaçant s'installa dans les moeurs de ce peuple, et les Géants furent sujets d'histoires à faire peur aux enfants.
Mais un jour arriva un étranger, arrivé de terre inconnu, armé d'une lance, et portant un cor. Il demanda refuge auprès des villageois, qui lui offrirent gîte et couvert pour la nuit malgré la précarité de leur vie rude. "Votre maison est en ruines", dit-il. "Les Géants sont passés", répondit le père de famille. Et celui-ci raconta tout à l'étranger. Après avoir soupé, l'homme chanta pour calmer le coeur des enfants apeurés. "Je vaincrai ces Géants qui vous font tant frémir", dit-il en frappant le sol de la hampe de sa lance. "Impossible ! Ils sont immenses !", rétorqua la mère de famille, incrédule. "Rien n'est impossible, il suffit d'y croire", répondit l'homme qui franchit la porte. "Entendez le son du cor, et la montagne sera à vous", furent ses derniers mots avant de prendre congé.
Les jours suivant son départ, le tonnerre gronda pendant des jours, la terre trembla de plus belle. Les villageois se préparèrent à quitter leurs foyers, croyant à l'arrivée des Géants du Froid. Mais nulle avalanche ne fondit sur le village, nulle immense silhouette ne s'abattit sur eux. Et ils entendirent un cor retentir à travers les cimes, long, grave et monotone. Alors ils s'arrêtèrent de fuir. L'homme avait tenu sa promesse, la montagne était à eux. Depuis, chaque coeur pulsait de courage et de hardiesse, les derniers mots de l'étranger résonnant dans les esprits comme d'un sacrement : "Rien n'est impossible, il suffit d'y croire". La tribu de Nör finit par croire en lui, en cet homme qui avait brisé le cycle. Cet homme qui savait commander au froid. Cet homme à la voix qui apaisait. Les Norrois le nommèrent le Nibelürn, le Pourfendeur de Géants.
Le clan de Nör, enfants de la Montagne
Bien que tribu nomade ratissant tout le territoire est des Givre-nés, le clan de Nör demeurait attaché à la Montagne sacrée, l'un des pics les plus hauts de la Sierra des Aurores. En son flanc fut creusée une grotte abritant dit-on la sépulture du Nibelürn, désormais lieu de culte pour les Norrois. De petites cavités naturelles dans la paroi de cette grotte permirent à l'air de s'y engouffrer, produisant des sons semblables à un chant, accentuant le caractère sacré de ce lieu dans le coeur des membres du clan. Ils nommèrent trois serviteurs dévoués du culte en tant qu'augures, qui avaient pour charge d'interpréter ce chant à quiconque entamait l'ascension de la Montagne sacrée.Face à la rudesse de leur vie à l'extrême nord du pays, le clan de Nör avait donc adopté un mode de vie nomade dans la promesse de revenir tous les ans rendre hommage au Nibelürn en gravissant la Montagne sacrée. Ils s'adaptèrent à cette existence et purent ainsi survivre aux dangers climatiques et prédateurs, plus encore après l'arrivée des wyvernes. Un chef de clan fut nommé parmi tous les membres parmi une sélection choisie par les augures à endosser la responsabilité de la survie de tous les Norrois au nom du Nibelürn. Et depuis, il est de coutume de désigner le successeur par héritage ou par un défi. Il lui est attribué un protecteur attitré, nommé par lui, qui aura pour voeu sacré de garder son chef en vie quoi qu'il en coûte, sans jamais lever la main sur lui.
Les ressources étaient partagées entre tous les membres du clan sans distinction. Tous avaient leur place, du moment qu'ils étaient bons aux yeux du Nibelürn. Par des légendes et mythes ancrés dans leurs moeurs, les Norrois en cette superstition d'un retour des Géants, et de fait se méfiaient des personnes de grande taille, et méprisaient ainsi les orcs et les trolls de par leur apparence. Composés exclusivement d'humains, le clan demeurait soudé, quitte à bannir ceux qui bafouaient le culte ou menaçaient de briser la cohésion du groupe.
Il est de coutume norroise qu'un nom ne s'attribuait pas par la naissance mais par le mérite. Ainsi, aux premières années de sa vie, un Norrois n'était appelé que par son seul prénom, et n'héritait pas du nom d'un de ses parents. Posséder un nom était à double tranchant dans la culture norroise : un honneur pour ceux qui avaient accompli des actions utiles ou marquantes pour le peuple de Nör, ou une honte pour les autres qui méritaient cette disgrâce d'un nom à consonnance péjorative. Une fois ce nom attribué, il l'était à vie. A moins pour ceux marqués d'un nom de la honte de se sacrifier pour la cause du clan, auquel cas un autre nom lui était attribué à titre posthume. Si jamais un Norrois vous interpelle par votre nom seul, alors il n'est nul doute qu'il l'ait fait avec un franc mépris dessiné sur son visage.
Bien que principalement composé de combattants, certains Norrois étaient habiles dans certains domaines de l'artisanat. On pouvait dès lors croiser des menuisiers, des charpentiers ou même des forgerons. Un barde sortait également du lot, chargé de veiller à la transmission des valeurs du clan par les contes et légendes, notamment la Geste du Nibelürn. Enfin, aux yeux des Norrois, chaque personne, homme ou femme, pouvait prétendre aux mêmes droits. Dans l'histoire du clan, certaines femmes avaient eu l'honneur d'être nommées cheffe du clan de Nör.
Quitter le clan est possible, mais bien souvent perçu comme une trahison, car quitter le clan revenait aux yeux du clan à bafouer la mémoire du Nibelürn.
Nörd, un chef qui voulut être roi
Elric l'Avisé était un chef respecté par sa sagesse et sa vaillance, ainsi que la justesse de ses paroles. Malheureusement, il contracta à l'aube de ses quarante ans une maladie respiratoire le tuant à petit feu. A sa mort, tous le rendirent un dernier hommage en dispersant les cendres de son corps brûlé sur le flanc de la Montagne sacrée comme le voulait la tradition norroise. Ayant quitté ce monde sans héritier, les membres du clan devait se concerter afin de nommer un successeur. Les yeux se tournèrent vers un fier Norrois à coeur de perpétrer les coutumes du clan, et le désignèrent comme le nouveau chef de clan. Il se nommait Nörd l'Acharné. Il subvenait jusqu'alors aux besoins du clan en accomplissant des raids sur des villages isolés, pillant les réserves de nourriture et de matériels pour les besoins de la tribu.Ces raids n'étaient pas de simples embuscades, mais au contraire s'avéraient être un rituel à l'instar d'une prière adressée au Nibelürn, respectant ses dernières paroles. Seuls une poignée de combattants furent désignés pour un raid, considéré comme un honneur par le reste de la tribu. Avant chaque raid, le barde chantait la Geste du Nibelürn tel un hymne d'encouragement aux valeureux guerriers. Les Norrois ne prenaient jamais leurs cibles à la légère, et considéraient qu'une personne suffisamment valeureuse pour savoir se défendre au péril de sa vie a le droit à la vie sauve. Contrairement aux rumeurs les concernant, considérant les Norrois comme des barbares sanguinaires ne connaissant que la force et le combat, les guerriers de la tribu n'accomplissait des raids que pour les besoins du clan, et non pour leurs plaisirs personnels. Ainsi très peu de cas de viol ou d'acte de torture n'était à déplorer et les Norrois s'adonnant à ce genre de pratique étaient condamnés à être exécutés par ses congénères. De même, aucun habitant ne fut vendu comme esclave car c'était devenir l'égal des Géants, ce qui constitue une honte pour le clan. Ils ne visaient que les personnes brandissant leurs armes contre eux et se contentaient de piller.
Arrivé à la tête du clan, Nörd finit par altérer peu à peu ces coutumes guerrières. Car il voyait plus grand. Il voulait que son clan puisse s'épanouir et grandir, s'installer et s'étendre. L'ambition le guidait dans ses décisions, et ce fut précisément cette ambition qui le consuma, entraînant irrémédiablement avec lui son clan. Il multiplia les raids pour accumuler des ressources et des richesses, en prévision d'un changement de grande envergure. Il ne souhaitait plus seulement que le clan survive. Il voulait conquérir.
La première pierre marquant le début de la déchéance de ce clan fut la désertion de la guerrière la plus influente du clan, celle qui avait toujours été en première ligne de raid pour le bien de la tribu. Elle s'appelait Sigrid la Fière, et lorsque Nörd l'Acharné souhaitait la désigner comme sa Protectrice, Sigrid refusa cet honneur et quitta le clan, laissant un Nörd ivre de colère. Peu à peu, de son désir d'agrandir le clan et le rendre plus prospère se mua en intérêt plus personnel d'acquérir du pouvoir et asseoir sa mainmise sur le clan. Certains Norrois voyaient d'un mauvais oeil cette tournure et tentèrent de prendre sa place, mais Nörd restait un guerrier accompli et redouté, décimant un à un ses adversaires en combat singulier.
Ainsi naquit la sale réputation des Norrois de barbares hostiles. Pendant de nombreuses années, Nörd s'acharnait à diriger son clan selon ses intérêts. Et il voulait surtout pérenniser ses ambitions avec un héritier. Ainsi, lorsque deux soeurs jumelles furent capturées dans la Sierra, s'avérant de surcroît être les filles de Sigrid, Nörd fit d'une pierre deux coups : il força les deux soeurs à intégrer le clan, désigna la plus petite comme son épouse et obligea la plus grande à le protéger au péril de sa vie sans discuter sous peine de les exécuter toutes les deux.
Une décision qui le mena bientôt à sa perte. Après un pélerinage de son épouse vers l'autel du Nibelürn au sein de la Montagne sacrée, Nörd fut retrouvé mort, le corps congelé, et elle disparut sans laisser de traces, délaissant même sa soeur jumelle. Celle-ci devint la cible idéale, de part sa taille exceptionnelle, de l'ire de toute une tribu. Elle partit à son tour, laissant des cadavres derrière elle, et dirigea sa propre colère sur les augures qu'elle massacra, détruisant l'autel par la même occasion. Laissé sans chef, la tribu de Nör dut peu après subir un évènement qui mit un coup fatal à l'existence du clan : l'apparition des Nihilim. Attirés par tout ce flot d'émotions négatives, ces créatures déferlèrent sur le clan qui n'était pas préparé à cette menace, et finirent par décimer le clan de Nör.
Les cendres de Nör
Du clan décimé, il ne restait plus qu'une poignée d'individus éparpillés sur tout Ankaa. Le clan en tant que tel était détruit, chaque Norrois vivait désormais pour lui-même, et devait survivre seul. La plupart d'entre eux finir par choisir de mener une vie de mercenaire. Plus rares étaient les anciens membres du clan à suivre une voie plus éloignée du combat, plus probablement en tant qu'artisan. La Montagne sacrée fut laissée à l'abandon, bien peu ayant l'idée même de braver le danger véritable de se retrouver à nouveau nez à nez avec les Nihilim et y laisser leur vie.Une chose est sûre, cependant : dans leur coeur résonne encore les derniers mots du Nibelürn : "Rien n'est impossible, il suffit d'y croire". Et certains Norrois ont toujours ce rêve qu'un jour, ils retourneront à la Montagne sacrée pour la purger, comme le Nibelürn l'a fait face aux Géants du Froid.
Membres notables du clan
✝ Nörd l'Acharné (PNJ)
Depuis sa plus tendre enfance, Nörd avait à coeur la pérennité de sa tribu. Très tôt, il démontra sa hardiesse en combat et sa loyauté sans faille au sein du clan, accomplissant sans rechigner toutes les tâches qui lui incombaient, même les plus ardues, d'où son nom d'Acharné. Alors, lorsque le précédent chef de clan mourut des suites d'une maladie, ne laissant aucun héritier, les Augures le nommèrent comme son successeur et le reste du clan crut alors à un choix logique. Mais le coeur de Nörd était aussi empli d'une ambition peu commune au sein de son peuple. Il voulait plus que tout l'expansion du clan, quitte à altérer les coutumes et les moeurs de son peuple pour assouvir cette ambition. Fier Norrois, il défit tous ceux qui au cours de son règne tentait de s'opposer à lui. Il n'acceptait que très mal qu'on le contredise, comme lorsque Sigrid la Fière refusa de devenir sa Protectrice et partit du clan. Depuis, ce caractère revanchard et avide finit par causer sa perte ainsi que celui de son clan, l'une des filles de Sigrid finissant par le tuer.Jarn le Clairvoyant (prédéfini)
Nörd décédé sans héritier, et les Augures retrouvés massacrés, le reste du clan dut nommer un nouveau chef. Un nom résonnèrent comme une évidence au sein du clan : Jarn le Clairvoyant. Conseillé avisé, il avait su dès l'apparition des jumelles que les décisions de Nörd les concernant allaient mener son peuple à sa perte. Durant le peu de temps passé à la tête du clan de Nör, Jarn sut autant que faire se peut réorganiser la tribu pour faire face à ces derniers évènements. Lui qui pourtant savait observer, il ne put prédire ce qui sonna le glas de son peuple : l'apparition des Nihilim, attirés par la rancoeur des Norrois suite à la mort de Nörd, tué par les jumelles de Sigrid la Fière. Le clan fut alors décimé, et Jarn dut laisser derrière lui les cadavres déchiquetés des siens. Jarn dut alors s'adapter, et survivre sans son clan, ce qu'il fit en se fondant dans la civilisation.✝ Sigrid la Fière (PNJ)
Sigrid la Fière était une guerrière formidable, ayant mené à bien de nombreux raids et dont la vaillance n'était plus à démontrer. Son nom, gagné par le sang et la sueur, était un grand privilège pour elle, et s'évertuait à l'honorer. Superstitieuse jusqu'à l'os, ce fut un pèlerinage à la Montagne Sacrée qui changea le cours de son existence. Une voix, différente de celle interprétée par les Augures, lui intimait de ne plus brandir son arme pour tuer, ce qui provoqua le courroux de Nörd. Alors elle partit du clan et s'installa auprès de son mari Lothar. Un autre pèlerinage, alors qu'elle était enceinte, lui annonça alors la funeste nouvelle : elle enfantera de jumelles, et mourra en leur donnant la vie. Jusqu'à terme, Sigrid garda ce secret en elle, sachant lorsqu'elle sentit qu'un deuxième enfant allait naître après Snaer, que sa fin était proche. Elle supplia Lothar de protéger leurs filles, et mourut peu après en donnant naissance à Valdyra.✝ Lothar (PNJ)
Ancien Norrois, il avait quitté le clan pour d'obscures raisons, s'isolant plus loin dans le nord afin d'assouvir sa passion pour l'artisanat, en particulier le travail du métal. Ses armes furent réputées dans la région pour leur solidité et leur efficacité, et ce fut par ce biais qu'il rencontra Sigrid la Fière. Tous deux tombèrent amoureux l'un de l'autre, mais dû à la situation de Lothar, Sigrid en garda le secret. Bien qu'il eut promis à son épouse agonisante de protéger et chérir ses filles, le chagrin le poussa d'abord à envisager de tuer la deuxième née qu'il jugea responsable de la mort de sa bien-aimée. Il n'en fit cependant rien, mais garda une rancoeur tenace envers Valdyra depuis lors, alimentée par la superstition de la voir grandir de manière démesurée. Il la traita comme une moins-que-rien au contraire de Snaer qu'elle chérissait en tant que digne fille de Sigrid.Il tenta même de se débarrasser de Valdyra sous couvert d'un accident de chasse, mais ce fut lui qui se retrouva gravement blessé. Devenu alcoolique, il signa son arrêt de mort lorsqu'il s'en prit à Snaer sous l'effet de l'alcool. Prise d'une colère noire, Valdyra finit par le massacrer en l'empalant avec une enclume.Snaer (PJ)
L'une des jumelles, enfants de Sigrid la Fière et de Lothar. Depuis sa naissance, au contraire de sa soeur, elle fut choyée et élevée comme la digne fille de Sigrid par Lothar. Mais Snaer n'accepta pas ce privilège, agissant toujours comme une mère de substitution pour Valdyra, très proche de sa soeur. Erudite et douée en magie, celle qui fut nommée la Neige s'était toujours entraînée afin de maîtriser la magie de glace, et en enseigna même les rudiments à sa soeur jumelle. Après avoir bu plus que de raison, Lothar avait fini par lever la main sur elle et Valdyra, folle de rage, finit par le tuer alors qu'elles avaient quinze ans. Après avoir quitté leur foyer, et tentant de trouver refuge à la Montagne Sacrée, elles furent capturées par les Norrois et amenées devant Nörd, leur chef. Il reconnut de grandes similitudes avec Sigrid, et les forcèrent à intégrer le clan, Snaer en tant qu'épouse, et Valdyra en tant que protectrice. Par ce biais, il voulait faire d'une pierre deux coups : punir indirectement Sigrid, et avoir un héritier pour perpétrer ses ambitions. Snaer devait alors subir les sévices de Nörd et Valdyra y assister impuissante. Jusqu'à ce qu'un pèlerinage à la Montagne Sacrée la fit commettre l'irréparable. Poussée par une voix - la même qu'avait jadis entendue Sigrid - pendant sa prière, Snaer revint au clan sans adresser un mot à sa soeur. Plus tard, Nörd fut retrouvé mort congelé, Snaer avait disparu sans laisser de traces, laissant Valdyra seule confrontée à la colère des Norrois.Valdyra (PJ)
L'autre jumelle, la deuxième née, et celle qui par sa naissance provoqua la mort de sa mère Sigrid. Elle fut depuis la cible de la haine de son père Lothar, contrairement à sa soeur, réduite aux tâches les plus ingrates. Snaer fit tout ce qui était en son pouvoir pour consoler sa soeur, créant ainsi un lien solide entre elles. Sa taille n'arrangea pas les choses, devenue une véritable géante parmi les hommes, chose vue d'un très mauvais oeil par la population Norroise de par leur religion. Lothar voulut un jour se débarrasser d'elle alors que Valdyra avait quinze ans, mais il fut au contraire gravement blessé. Il sombra dans l'alcoolisme, allant jusqu'à lever la main sur Snaer. Prise d'une rage folle, Valdyra le tua peu après, et les jumelles quittèrent la forge en la brûlant. Elles furent capturées par les Norrois, et leur chef Nörd força Valdyra à devenir sa protectrice. De par sa taille, Valdyra n'eut aucun droit autre que faire son devoir, cible de mépris et d'animosité, mais sa stature et sa carrure intimidante fut une aubaine pour le chef de clan. Un jour, alors que Snaer revenait d'un pèlerinage, Valdyra fut surprise par le silence de sa soeur. Pire, celle-ci disparut sans laisser de traces, laissant derrière elle le cadavre congelé de Nörd. Seule face à la vindicte du clan, elle dut s'en sortir en tuant nombre de Norrois sur son chemin. Elle finit même par détruire l'autel du Nibelürn et massacrer les Augures avant de partir de la Sierra des Aurores pour de bon avec pour seul but de retrouver Snaer.